Des ailes dans mon dos...
Des ailes dans mon dos...

Une éternité. Il me semble que ce temps fut éternel. Le temps de l'attente.

D'une rencontre. D'un élan salvateur. D'un saut de puces à une marche sur l'eau...

Du plus loin de mes souvenirs, mes plus grands pas sont le souffle d'un Autre,

D 'une âme bienveillante qui a su voir, derrière mes verres fumées, mes silences,

Mes bras en croix, mes résignations et incohérences, mes aveuglements,

Une lueur d'espoir, une brillance, un éclat de lumière...

Et cet Autre, ce fut toi. Que la vie a choisi de mettre sur mon chemin,

Pour me porter dans cet élan de feu qui manque tant à mon corps désuni.

La rencontre se fera tout d'abord trés discrète, à travers un écran,

Au détour de tes phrases magiciennes, de tes mots odorants, de ton âme qui traverse...

Alors impossible d'y résister, je m'invite deux jours "chez toi" autour d'un piano

Pour déguster la saveur excitante d'une musique sacrée.

Bien vite au milieu de la pièce tu nous aides à construire

Un magnifique bucher dans lequel je ferai bruler vif

Quelques principes et croyances à la peau sèche et  appauvrie...

Ca brûle à l'intérieur de moi, ça brûle mais ne détruit pas,

Ca me remplit, ça me remplume, ça me remet en marche...

Je garde jalousement inscrit dans mes cellules la puissance de tes regards,

Ceux qui disent dans la profondeur du silence l'importance de qui je suis,

La force de tes bras qui entoure mes fragilités et me tient verticale.

Et ces touches de ton piano, que dire de leur sensualité...

Je les ai caressées, j'ai avalé la peur de mes doigts sur elles,

J'ai traversé leurs sons, leurs vibrations, leur délicatesse, 

J'ai béni les moments de grâce qui se sont invités à l'intérieur de nous,

Suspendus au dessus de nos têtes, surprenants, attendris...

Je regarde ce piano qui dans quelques semaines va partir

Sur les sommets himalayens pour donner de l'amour à d'autres oreilles,

D'autres visages, d'autres âmes merveilleuses...

Un petit bout de moi sera là-bas, avec toi, dans "La Caravane Amoureuse"

Quand tu déverseras ton cœur, sur le camp de base de l'Everest,

En plein Potala, sur les routes tibétaines, là où le mien n'en finit plus de s'ouvrir...

Merci de ton regard posé sur moi et de ces étreintes guérisseuses

Qui déposent sur mes ailes encore fébriles le souffle de la liberté d'être....

 

"Mais qui veux tu de mieux que toi"      Marc Vella

 

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