De rêveries en rêveries...

Mes rêves. Ca leur arrive. De devenir aussi fins qu'un filet d'air frais,

Aussi fugaces que des bulles de gaz d'une eau périmée,

Aussi improbables qu'un désert au pied de ma maison en hiver,

Aussi violents qu'un "je ne t' aime plus" après une vie d'amour,

Aussi démoniaques que la gourmandise d'un ventre affamé...

Quand parfois l'absence de sens colle aux semelles,

Les bras ballants et la langue pendante s'égarent dans un océan de béatitude,

Pas de traces à suivre, à fuir, juste un horizon lisse sans fin

Qui me donne mal à la tête d'un encéphalogramme plat à mourir...

Alors je suis l'enfant hagard qui ne veut pas se perdre,

J'agrandis la fenêtre de mon coeur et je prends par la main

Tous les regrets tous les "plus jamais" et les "j'aurai pu"...

Mes rêveries...mes instants d'absence de vie, 

Mes sommets cafardeux, mes désirs jamais dits, 

Mes paroles ravalées, mes voyages dégommés,

Mes rêveries...celles  qui me font tenir, sourire et espérer,

Celles qui me font dormir, admirer, aimer et patienter,

Pour tous ces instants vécus que l'amertume me remet en bouche,

Je construits, détruits, façonne, torture, cajole, caresse, 

Tous ces rêves alourdis d'illusions qui gravitent mes nuits et mes silences insolents…

Je rêve le jour, je rêve la nuit, je rêve d'une vie que je ne rêverai plus,

Je rêve d'un bonheur cousu à la main qui m'irait comme un gant,

Don d'une grand mère aimante que mon coeur a happée,

Et que je brandirai fièrement à tous ces êtres du passé

Pour lesquels j'ai pris si peu le temps d'aimer...

 

 

 

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