La bascule
La bascule
La bascule

L'amour: Intense, pénétrant, fébrile, douteux, maladroit, fidèle, frileux, foudroyant, mélange des genres, mélange dans mes pinceaux, je ne sais plus quel nom lui donner, on y revient puis on repart, et je me dis "à quoi bon."

L'Espoir: inébranlable, désopilant, absolu, irrémédiable, douloureux, en urgence absolue, se fait la malle, puis me revient et s'évanouit dans mes oubliettes.

Le manque: le gouffre des débuts, sûre de pouvoir en mourir, il me mange le cerveau, il fait mal dans tout le corps, martèle à coup de poche puis disparait un jour des mauvais jours.

L'illusion: de moi, des autres, des possibles, la passion au bout des doigts, brouilleuse de cartes, nettoyer mes lunettes, débroussailler le coeur et se remettre en marche.

L'acceptation: s'adapter, se perdre sous les vagues, y croire malgré tout, tenir la rampe, tenir toujours et lâcher prise.

La liberté: la fausse, celle qu'on croise au détour d'un nuage, clap de début et clap de fin, existe t'elle vraiment ?, puis la soif et la faim, l'intensité au bout des pieds, avancer ou sombrer.

Ce qui compte vraiment: d'abord la page blanche, puis les mots accouchent, se bousculent pour prendre leur place, embuscades emplies de vérité, froid dans le dos, les mots ont raison. Les mots me parlent avec douceur et tendresse. Alors les écouter, puis les choisir.

En vie: se souvenir, en souffrir et pleurer, en rire aussi et s'émerveiller, se lamenter et agir, couper des ponts, réparer des liens, se surpasser, s'en émouvoir, brandir ses colères, se battre, sourire aux matins, aimer nos soirs, inspirer les secondes, accepter les impasses, les détours et les retards, se remettre au travail, vivre sa vie, seulement la sienne, et aimer du mieux que l'on peut.

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